Soirée du vendredi 24 juillet 2015
Après un bref discours et les remerciements d'usage, Maurice Bonnardel président de l'association «Autour de Brassens» a déclaré le festival 2015 ouvert.
crédit photo JF Albrand
Avec André Labeur en première partie, accompagné à l’accordéon par Jean-Marc Puigserver, le public est transporté dans l’univers enchanteur de Brassens. L’artiste précise, dès le début « qu’on va sortir des entiers battus ». Il a interprété des chansons peu connues du grand public et a démarré avec celles écrites par Brassens à l’âge de 21 ans lorsqu’il était en Allemagne dans le cadre du STO (service du travail obligatoire). Nous sommes en 1943 et Brassens est inspiré par les mélodies de Trenet.
crédit photo JF Albrand
La voix juste d’André Labeur, avec des intonations proches
de la voix de Brassens, fait revivre au public les grandes heures de la chanson
française avec des mélodies délicieusement mises en valeur par l’accordéon et
la guitare. De chansons émouvantes à celles plus paillardes, l’artiste a
conquis les 130 personnes présentes.
crédit photo JF Albrand
En seconde partie, Jean Pierre Virgil entre en scène avec un timbre de voix proche de celui de Sardou. Sa voix puissante et majestueuse va interpréter des chansons de Sardou mais aussi des créations personnelles. Virgil a travaillé durant 8 ans avec Sardou en tant que choriste puis avec l’orchestre René Coll pendant 20 ans. 45 ans de carrière derrière lui ont permit de bien maitriser les chants de Sardou et il propose même un show consacré uniquement à l’artiste international, accompagné d’un groupe de musiciens.
Soirée du samedi 25 juillet 2015
La passion de Brassens et l’inédit font partie
des secrets de l’association « autour de Brassens ». Son président,
Maurice Bonnardel, a su transmettre son attachement au poète sétois à ses
petits enfants. Quoi de plus inattendu que d’entendre, en ouverture de
spectacle, deux jeunes bouts de chou de 8 et 10 ans chanter du Brassens à
cappella ! L’ambiance était donnée
pour cette deuxième soirée qui offrait, en première partie, la prestation d’une
jeune briançonnaise talentueuse en la personne de Lola. Le public fut envouté
par la voix puissante et cristalline entourée d’une présence sur scène qui n’a
rien à envier à certains professionnels. Les chansons d’Edith Piaf étaient
interprétées à merveille avec un timbre de voix proche de celui de la môme. Lola déroulait un répertoire de chanteurs
ayant été influencé par Brassens. Du timide Renaud, avec « mistral
gagnant » à plusieurs chansons de Piaf en passant par Michel Berger, Lola
a démontré que, au bout de ses 15 ans, elle maitrise l’art de la scène avec une
voix prometteuse.
crédit photo JF Albrand
La catalane Eva Denia aime
la France et la langue française, cela se voit et s’entend surtout. Elle avoue
une véritable passion pour le poète à la moustache et a interprété ses chansons
avec la justesse et la poésie qui l’entourent. Le mariage du violoncelle (avec
Merxe Martinez), de la guitare et la voix sublime d’Eva donnait la rigueur aux
mélodies spécifiques à Brassens. Ce duo de femmes rappelait avec bonheur les
spectacles du poète accompagné de son fidèle Pierre Nicolas à la contrebasse.
Brassens a écrit et composé plus de 200 chansons. Eva a donné le ton juste et
transmis l’émotion au travers des phrases ciselées à l’or fin du poète.
Décidément, Georges Brassens, qui repose éternellement non pas au cimetière
marin comme il l’aurait souhaité mais dans celui proche du musée qui lui est
consacré à Sète, a su dépasser les frontières.
crédit photo JF Albrand
Il vient de l’Aveyron. Michel Vivoux, l’homme à la moustache
ressemble à Ferrat mais, avec Cathy Fernandez, transporte le public dans une
« pause Brassens ». Le duo enchaine les chansons dont certaines sont
interprétées en espagnol. La voix douce et agréable de Cathy complète celle de
Michel. « Il n’y a pas d’amour heureux, l’auvergnat » et tant
d’autres créations de Brassens vont se succéder jusqu’au final de cette
première partie : « les copains d’abord », qui reflètent bien
l’esprit de partage de l’association « autour de Brassens ».
crédit photo JF Albrand
Louis
Baudel est, lui aussi, du sud ouest. De Montauban, il a son accent chantonnant
mais quand il interprète Ferrat, c’est à s’y tromper. L’émotion est présente avec les chansons
engagées du chanteur ardéchois d’adoption. Avec conviction, Louis Baudel fait
revivre le répertoire de Ferrat. « Ma France, nuits et brouillards, Oural,
que la montagne est belle », autant de richesse que le public savoure.
Certains ferment les yeux et s’imaginent face à celui qui a conquis le monde
entier par la force de son œuvre. Baudel a une voix proche de celle de Ferrat
et l’utilise à merveille. Il chante « la matinée », chanson que
Ferrat a interprétée avec sa première femme, Christine Sèvres. Le 13 aout prochain, Baudel chantera à
Antraigues sur Volonne, en Ardèche, dans le village d’adoption de Ferrat. L’une
de ses dernières chansons est « que serais-je sans toi ».
crédit photo JF Albrand
Que serait
le canton sans le festival « autour de Brassens » ? Maurice
Bonnardel, son président, concluait par le bonheur de contribuer à la culture
dans notre département de montagne.
crédit photo JF Albrand
texte extrait des articles de JF Albrand pour le Dauphiné Libéré